Exporter des Fruits & Légumes Bio français, une réelle difficulté commerciale.
Nos Fruits et Légumes Bio sont au plan international en compétition avec des pays producteurs.
Leur règlementation bio et leurs coûts de production sont beaucoup moins contraignants.
D’où la difficulté d’en faire accepter le prix à l’exportation.
Autant dire d’aller à l’encontre du réflexe premier des acheteurs et importateurs qui est d’acheter systématiquement au plus bas.
D’autant qu’il s’agit de transactions rapides, quotidiennes au cours desquelles l’argument qualité n’a que très peu de temps et de place pour s’exprimer.
La difficulté, s’adapter aux prix européens
Le décrochage en productivité est multi-causal :
- Notre culture agricole : L’« exception française » se traduit souvent par une sur-qualité. Un atout en terme de différenciation qualitative mais un handicap en terme de prix;
- L’acharnement bureaucratique domestique : Il surenchérit sur les normes environnementales et sanitaires de l’UE;
- Les majors de la distribution : Ils abusent de la fragilité et de la petite taille de nos PME au lieu de les aider à grandir pour mieux les servir;
- Les taxes de production : Elles sont plus élevées que chez nos concurrents européens (3,2 % du PIB en 2017, le double du reste de l’UE).
Pour une juste rémunération des producteurs
Partant, la gageure consiste à convaincre des acheteurs et importateurs de jouer la carte d’une qualité.
Qualité qu’il est juste de rémunérer par un prix supérieur au cours ponctuels les plus bas.
L’exigence de nos producteurs pour la qualité de leurs produits, leur maturité par exemple, trouve ainsi une juste rémunération.
Heureusement, il s’agit de Bio. Un univers dans lequel il existe encore des intervenants privilégiant la qualité.
Et un partenariat avec des producteurs, qu’ils auront à cœur de partager avec leurs clients et consommateurs finaux.